L’ERP au sein de l’industrie 4.0

Industrie 4.0

Vous en avez forcément entendu parler : l’industrie 4.0 est un concept qui a vite trouvé sa place dans les médias, y compris auprès du grand public, puisque l’on en parle régulièrement. Mais que recouvre exactement ce concept, à commencer par ce 4.0 ? Quid du 3.0 ? Comment se traduit-il concrètement dans l’entreprise de 2024 ? Et quel sera le rôle d’une solution structurante comme l’ERP dans ces entreprises nouvelle génération ?

L'industrie 4.0, qu'est-ce que c'est ?

Vous ne vous souvenez peut-être pas avoir entendu parler de l’industrie 3.0 ? Pourtant cette dénomination existe bel et bien, comme le rappelait cet  article de La Tribune. Certains considèrent d’ailleurs qu’un des défis de l’industrie française est de se mettre à niveau simultanément vers le 3.0 et le 4.0, contrairement à d’autres pays, comme l’Allemagne, qui auraient déjà accompli en partie leur révolution.

Il est difficile de donner des définitions précises des concepts d’industrie 3.0 ou 4.0, car il ne s’agit pas là de normes codifiées issues d’un consensus international, mais plutôt de facilités de langage validées par l’usage, les acteurs de l’industrie et les médias.

Cependant, l’industrie 3.0 se réalise grâce à la robotisation et l’informatisation, alors que la 4.0, qualificatif apparu lors de la foire de Hanovre en 2011, va plus loin en accordant une place centrale à la donnée via sa captation, sa transmission et son analyse poussée, ainsi qu’à l’apport éventuel de l’Intelligence Artificielle.

La qualification « industrie 4.0 » fait également référence à une quatrième révolution industrielle, qui succéderait donc à la première (vapeur), la seconde (charbon et pétrole), et la troisième (informatique), ou après la mécanisation, apparaît la production de masse au 19ème siècle et l’automatisation de la production au 20ème siècle.

Robotisation oui, mais avec l'intelligence en plus

L’industrie 4.0 ne se limite pas à l’informatisation et à la robotisation, car même si l’on peut considérer qu’il y a du retard en la matière en France, ces transformations sont déjà entamées depuis de longues années.

Ce qui est nouveau, et cela transparait dans l’idée d’usine 4.0, c’est la possibilité dorénavant d’insuffler une  dose d’intelligence dans les décisions prises par les robots et machines-outils. Avec l’arrivée des jumeaux numériques, de la réalité augmentée, des objets connectés, dont le nombre explose, il est possible de recueillir des données en temps réel et de les injecter dans les processus de décisions automatisés ou assistés.

Secondée ou servie par le "Big Data", c’est à dire la capacité à recueillir, stocker, traiter et analyser les données en quantité très importante, et par le "Smart Data", l’Intelligence Artificielle qui fait dorénavant son entrée au cœur de l’industrie. Il devient désormais possible de concevoir des usines dont  la production est automatisée, mais qui sont aussi capables d’interagir avec d’autres structures éloignées, ou d’envoyer des signaux aux utilisateurs ou commanditaires.

Par exemple, des unités de production capables de s’adapter en temps réel aux informations transmises par d’autres unités de production, pour produire plus vite ou en plus grand nombre un composant nécessaire, sans intervention humaine. Certains robots s’adaptent maintenant à la présence d’humains dans leur proximité immédiate, en modifiant leurs mouvements et comportements de façon à minimiser les risques de blessures ou d’accidents.

De petits véhicules automatisés, destinés à transporter des matières premières ou colis au sein d’un atelier, peuvent désormais s’adapter aux obstacles aléatoires qui vont jalonner leur parcours : il ne s’agit plus d’une robotisation simple consistant à suivre une trajectoire préétablie, mais de véhicules robots intelligents pouvant communiquer, analyser les informations et décider d’une trajectoire optimale en fonction de l’objectif qui leur a été assigné.

Enfin, il devient aussi possible d’assurer une maintenance préventive plus efficace, les robots ou systèmes étant capables d’envoyer des signaux d’alertes s’ils détectent des problèmes dans leur propre fonctionnement ou une usure de leurs consommables par exemple.

Industrie 4.0 : Et l'ERP dans tout ça ?

Ces évolutions dans le domaine de l’industrie au sens général affectent plus particulièrement celui de l’aéronautique qui cherche à gagner en productivité dans ses usines. Nous concluons donc cet article sur les conséquences que ces évolutions ont sur la place et l’usage qui peut être fait de l’ERP.

Pour une solution informatique structurante telle que l’ERP, la numérisation de l’entreprise est un point positif, car elle va permettre de créer un maillage étendu au sein des organisations, une sorte de « toile » facilitant le recueil et la transmission des données. L’ERP se trouve quasi naturellement positionné au centre de cette toile et ses possibilités ainsi que son efficacité devraient en être décuplées.

Mais l’ERP ne se réduit pas à l’interconnexion ou au pilotage automatisé de systèmes informatisés. Il est aussi profondément humain. Il gère des données produites par des machines et systèmes certes, mais il intègre également des décisions prises par les collaborateurs.

Les flux de données sont toujours plus importants et pour exploiter pleinement l’ERP tout en bénéficiant des apports de nouvelles technologies comme l’Intelligence Artificielle, il est intéressant de se tourner vers des solutions métier. L’avantage d’un ERP métier est sa capacité à être pré paramétré avec des fonctionnalités qui apportent une plus-value rapide et des gains de temps importants pour les utilisateurs. De plus, l’ensemble des innovations qui sont proposées par ces solutions métiers répondent directement à des enjeux ciblés de la filière.

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